J’y ai cru…

Jan 11, 2021

 

Le monde d’après était fait pour moi. J’y ai franchement cru. La crise allait permettre de mettre à l’agenda toutes les propositions alternatives pour un vivre ensemble joyeux et, j’ose cet adjectif, sain : revenu universel, relocalisation de notre alimentation, agriculture urbaine/partagée, coopératives de logements, de travail et d’investissement, éducation citoyenne et unificatrice, intelligence collective, consommation durable, réduction des émissions de CO2, fin de la mondialisation, etc.

J’aurais du me méfier de cette espèce de pensée magique, de mon idéalisme trop pressé. Le conservatisme est à l’œuvre, l’initiative pour des multinationales responsables ne changera pas la face du monde et la Banque nationale suisse continue d’investir dans l’armement.

Laurant Horvath, dans sa Revue mensuelle de la géopolitique mondiale des énergies du mois de novembre, résume la situation suisse avec humour qui me manque :

Pour la première fois, la Suisse a participé au G20 organisé par l’Arabie Saoudite mais en vidéoconférence. Comme d’habitude, rien n’est sorti de cette rencontre.

Le peuple a voté. La Suisse plébiscite les investissements de la Banque Nationale et les autres institutions financières dans l’industrie de l’armement au niveau mondial. L’économie ne peut pas être ralentie pour des histoires de neutralité à deux balles (même d’un fusil). Du côté de l’initiative des Multinationales responsables, c’est le minier Glenncore qui triomphe. Les compagnies pourront placer le curseur de l’éthique là ou elles le veulent. En résumé, la Suisse: un pays riche avec des problèmes de riches.

 

 

Sources

 

blog de Laurent Horvath, hebergé sur le site du journal Le Temps: https://blogs.letemps.ch/laurent-horvath/